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La distribution géographique du Silure

Le silure, comme toutes les espèces, étend ou restraint sa distribution (sa zone d'habitation) en fonctions de plusieurs critères, naturels, climatologiques ou anthropiques (intervention de l'homme).

Je poste ici un lien vers une étude très intéressante et qui documente précisément comment on doit comprendre et intégrer la façon dont une espèce peut se développer ou reculer d'une région.

Le principe général est le même pour toutes les espèces, même si celle-çi concerne le silure.

J'en fait état ici parce qu'on entend tellement de choses débiles à son sujet que parfois, remettre les idées en place de fait de mal à personne.

Donc non, le silure n'est pas "endémique" en france au 21eme siècle, mais oui, il a été présent naturellement dans certains endroits avérés (bassin du Rhone) et supposés (bassin du Rhin), il ne fait donc que "revenir", même s'il a été "aidé" par l'homme ces dernières années.

Tout d'abord l'abstract de l'étude (copié collé) :

La répartition actuelle du silure glane (Silurus glanis) en France et en Europe résulte de la combinaison de facteurs à la fois hydrographiques, climatiques et anthropiques.

Des données paléontologiques montrent que l'espèce faisait partie de l'ichtyofaune française (bassin du Rhône) avant d'être éliminée par les glaciations. Le réchauffement climatique qui a suivi (10 000 av. JC) et l'existence d'interconnexions entre, d'une part, des tributaires de la mer Noire et de la mer Caspienne et d'autre part ceux de la mer Baltique et de la mer du Nord lui ont permis de rapidement coloniser le Nord de l'Europe occidentale.

Deux périodes de transplantations-introductions de l'espèce, à but économique, sont identifiées. Une première vague d'introductions hors du bassin danubien semble avoir eu lieu dès le Moyen-Age (lacs de Suisse), suivie par une deuxième période débutant vers 1800, et se poursuivant actuellement.

Les effets combinés de ces introductions et des dégradations du milieu d'origine anthropique ont induit un décalage de l'aire de distribution vers le Sud et le Sud-Est de l'Europe (Italie, Espagne), tandis que ne subsistent en Suède, Carélie, Russie et Estonie que des populations relictuelles.

Les résultats présentés ici, pourraient aussi concerner d'autres espèces de poissons (Percidés, Cyprinidés), qui, après avoir bénéficié pendant les glaciations des refuges constitués par les bassins de la mer Noire et de la mer Caspienne, ont pu (re-)coloniser l'Europe continentale, de manière « naturelle » et avec l'aide de l'Homme.

Publié par : O. SCHLUMBERGER, M. SAGLIOCCO ET J.P. PROTEAUCEMAGREF, U.R. Ressources Ichtyologiques en Plans d’Eau, BP 5095, 34033 Montpellier cedex, France.

Le lien sur l'étude complète

Bonne lecture !!

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