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Le silure, Etude O.T.A.O.

On lit beaucoup de chose sur ce prédateur qui soit-disant "mange tout et n'importe quoi" et qui "vide les rivières".

Pour rappel, il n'existe aucun organisme vivant qui soit capable de "vider une rivière", si ce n'est.... l'Homme. Pour faire simple, pour qu'un prédateur vide une rivière en s'alimentant, et exclusivement comme çà, il faudrait qu'il puisse survivre à la famine. Car en effet, le statut "vide" n'arrive pas du jour au lendemain, mais progressivement... Une sur-pression prédatrice entrainerait forcément une phase de raréfaction de la ressource alimentaire, de plus en plus grande, avant disparition. Or, si la nourriture se raréfie, et bien... le prédateur mange moins... CQFD. Et s'il ne mange plus assez, la première chose qu'il fait, c'est d'aller voir ailleurs.

Dans les deux cas, s'il mange moins la pression baisse, s'il part, c'est pareil, çà baisse aussi. Et par voie de conséquence, les poissons fourrage vont profiter de cette baisse de pression prédatrice pour... se reproduire en masse... et ainsi de suite. Donc jamais aucun prédateur ne pourra "vider une rivière"... l'homme et ses techniques de capture non-sélectives (filets), ses pollutions, ses barrages qui segmentent les plans d'eau "ouverts", sa fâcheuse habitude de prélever en masse pendant les migrations reproductrices (Lamproie, Alose, Saumon, etc.) ou carrément sur les sites de reproduction (les sandres sur les nids par exemple ou le bar au chalut pélagique), lui, oui, il peut "vider une rivière". Mais un prédateur (quel qu'il soit), non, en aucun cas, la nature est ainsi faite.

Cette étude, menée dans le cadre du pôle de recherche de l'Université de Toulouse, est une thèse datée de 2012 qui se veut faire la synthèse d'un certain nombres d'études scientifiques en en mettant certains éléments en perspective.

Les sources sont citées, il est très simple pour chacun de les chercher et les trouver, mais j'en publierai ici même un certain nombre au fur et à mesure.

L'abstract de la thèse :

"Le silure est le plus gros poisson des eaux européennes et son physique ne laisse pas insensible avec ses airs de gros poisson chat. Originaire du bassin du Danube, il a connu au cours des trente dernières années une forte expansion, colonisant les eaux de l’Europe de l’Ouest et notamment la France. Cette colonisation s’est accompagnée de vifs débats sur son impact potentiel sur la faune des eaux où il était introduit. Malgré les données disponibles a son sujet, le silure et ses mœurs restent largement inconnues du grand public et il n’est pas rare d’entendre au bord de l’eau ou de lire dans la presse des histoires farfelues. Désigné comme ogre d’eau douce, accusé de dépeupler les cours d’eaux par certains, ce poisson provoque d’un autre coté l’admiration de certains pécheurs sportifs qui apprécient son statut de poisson trophée. Ce top prédateur possède une variété de sens qui lui permettent de chasser et de consommer une variété de proies assez rare. Cet opportunisme alimentaire est probablement l’un des facteurs qui explique sa colonisation rapide et réussie dans les eaux où il à été introduit. Cette thèse à pour but de faire une synthèse des connaissances scientifiques disponibles au sujet de Silurus glanis, et de faire un point sur son expansion territoriale en France. Dans un dernier temps nous détaillerons une étude récente qui s’est intéressée à un comportement tout particulier de chasse et de consommation de pigeons en milieu urbain par les silures. Ce comportement n’ayant jamais été décrit auparavant apporte un nouvel éclairage sur l’opportunisme alimentaire du silure et les capacités d’adaptation dont il fait preuve"

Le document complet : ---clic---

Bonne lecture !

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